
Un heureux événement ou la vision intime d'une maternité, sincère et sans tabous.
Un film doux, frais ,vrai et charmant dans l'interpretation...Le rire s'équilibre parfaitement avec les multiples émotions. La mise en scène est parfaite, les idées originales fusent, la rencontre entre les futurs parents et la grossesse sont ainsi émaillées de scènes particulièrement réussies (l'affrontement par titre de films interposés, les scènes avec l'oncle médecin, l'observation post-épisiotomie par une dizaines d'interne, le site de crash test de poussettes, le terrible tire-lait à l'ancienne), les dialogues sont très bien écrits.
Louise Bourgoin est émouvante dans ce rôle de mère dépassée et enfermée dans un quotidien qui n'a pas été réfléchie. On a beaucoup loué le talent de Louise Bourgoin, à juste titre. Jusqu'à présent, si je l'avais vu souvent jouer au cinéma, elle restait totalement sur le modèle de la femme fantasmagorique sans réel personnage à défendre, et ici, c'est peu de dire qu'elle est totalement investie dans son personnage. Ajoutons que Pio Marmai, déja remarquable dans le précédent film de Bezancon, ici à la fois égoiste et touchant (qui a dit comme tous les hommes) est au diapason de sa partenaire. De même, Josiane Balasko et Thierry Frémont sont irréprochables dans leurs rôles.
Comme beaucoup de films, l'histoire commence efficacement, rythmée, drôle, originale, pétillante de romantisme et de tendresse pour finir par tomber dans une certaine facilité, paresseusement. Alors oui le rythme représente aussi la situation dans laquelle se retrouve ce couple dont la femme n'arrive pas a gérer son stress post natal, mais on finit par s'ennuyer devant tant de bavardages. Si le scénario s'essouffle, les acteurs, eux, sont débordant d'énergie et constituent le point fort du film.
Le spectateur ne pourra que regretter le changement radical de ton du film à mi-bobine, puisque l'intrigue s'enfonce dans un pessimisme censé refléter l'état d'esprit de la jeune mère mais qui est traité avec un tel premier degré qu'il déprimera le spectateur
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